But de l’opération : stimuler la mémoire et les fonctions cognitives des participant.e.s via l’écrit dans une ambiance détendue, chaleureuse et propice aux échanges, faire ressurgir des souvenirs communs d’antan qui éveilleront immanquablement l’intérêt des participant.e.s : nos séniors ont tous traversé la même époque, ils ont vécu « ces années-là » généralement dans la même zone géographique. En découle un vrai plaisir à se raconter et à écouter les autres faire de même une fois que chacun a posé son stylo. En découlent aussi des échanges propices à révéler des affinités.

Lors de ces ateliers sont exploités des supports tels que chansons, objets et photos d’une autre époque, évocation d’us et coutumes disparus, sans oublier les souvenirs liés aux mémoires sensorielles, à l’éducation, à l’enfance, aux années école, au certificat d’études, aux règles sociétales d’antan, événements historiques et autres sujets qui ont marqué leur vie.

Évoquer des souvenirs d’enfance n’est cependant pas anodin ; si certains évoquent des joies simples et autres anecdotes propices aux aux rires et sourires spontanés, d’autres sont liés à des émotions douloureuses qui soudain s’expriment à ce moment-là. Or les coucher sur le papier puis les lire à voix haute peut s’avérer apaisant face à l’empathie et au respect manifesté par le groupe — telles sont les qualités humaines déployées dans ces ateliers.

En plus de favoriser la socialisation, de créer du lien entre résident.e.s, cette pratique a le mérite de valoriser leur vécu — nombre de personnes âgées n’en ont jamais vraiment eu l’occasion et se sentent insignifiantes. Soit parce que faute d’interlocuteurs familiers ou proches, elles ne sont pas sollicitées dans ce sens sur le mode « Raconte-moi ton enfance / ta jeunesse, dis Mamie / Papy c’était comment à ton époque ? », soit parce qu’elles ne s’accordent pas suffisamment d’importance pour manifester le besoin d’en parler à leurs descendants quand elles en ont.

Lire ses écrits à voix haute devant le groupe favorise l’estime de soi et l’envie de communiquer ; et peu importent les fautes de style et d’orthographe, nous ne sommes pas là pour passer un examen en littérature — et en plus exit, l’angoisse de la page blanche !

En tant qu’animatrice, je pose les règles du jeu : bienveillance, respect d’autrui et discrétion sur les confidences échangées lors de l’atelier sont de rigueur. J’explique également aux participants qu’ils ne sont pas en compétition et que chaque histoire mérite d’être racontée, quelle qu’elle soit, et quels que soient les mots et expressions utilisés.

Programme plus détaillé, modalités et tarifs sur demande. Il va de soi que je suis à l’écoute des attentes exprimées par la direction des établissements faisant appel à mes compétences.

Catherine Thély EI

écrivaine biographe